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Le souffle vital, pont entre le macro et le microcosme

  • gerardiaz
  • 27 mars
  • 4 min de lecture

Ici, je souhaite vous partager un extrait du livre Esprit d'eau, esprit de feu de mon professeur de Qi Gong Gustavo Villar. J'espère que vous l'apprécierez 😊 📖 ✨



Les sages taoïstes de l’Antiquité ont associé l’élément Métal aux poumons, à l’automne, à l’ouest, à la couleur blanche et à la saveur piquante.

Ils savaient que la faiblesse provoquée par une respiration insuffisante affectait le Po, l’âme végétative du poumon, liée à l’instinct de survie. Une respiration déficiente pouvait ainsi rendre les individus plus enclins à ressentir solitude intérieure, sentiment d’abandon, besoin affectif urgent, mélancolie, hypersensibilité et tristesse.

Une respiration superficielle ne suffit pas à régénérer les réserves internes d’oxygène, ce qui acidifie l’organisme et entrave les processus métaboliques. Les poumons sont les moteurs du Qi : lorsque l’énergie vitale est insuffisante, c’est une faiblesse généralisée qui s’installe, tant sur le plan physique que psychique. L’énergie perverse qui résulte d’un poumon affaibli est précisément cette tristesse, cette mélancolie, cette nostalgie, et c’est aussi l’organe qui souffre le plus du choc des pertes et des deuils.


🌬️ Le souffle vital

La respiration, élément fondamental du Qi Gong, établit un pont entre le conscient et l’inconscient, entre le système nerveux autonome et volontaire. Elle fonctionne automatiquement, sous la régulation du système neurovégétatif, mais aussi de manière volontaire. Ainsi, en modifiant notre respiration de façon consciente, nous modifions notre état d’esprit, car ces deux fonctions convergent dans le souffle conscient.

Dans nos premières années de vie, nous respirons principalement avec le diaphragme. Mais dès l’âge de 5 à 7 ans, la respiration devient thoracique, et nous perdons la respiration abdominale. Notre civilisation moderne et stressée nous pousse vers une respiration superficielle et rapide (16 respirations par minute), ce qui nous maintient agités, anxieux, et nous empêche de pleinement habiter le moment présent.

La majorité des individus, à cause du stress, souffrent d’un diaphragme contracté en permanence, ce qui les amène à n’utiliser que le lobe moyen des poumons. Résultat ? Une absorption d’air limitée à seulement 0,5 litre, autrement dit une respiration haute. Avec l’âge, cette respiration se détériore encore, jusqu’à devenir une respiration clavicule seule, minimale, qui ne remplit que le sommet des poumons.

Or, nous pourrions absorber entre 3,5 et 5 litres d’air en utilisant simultanément les lobes inférieur, moyen et supérieur grâce à la respiration diaphragmatique.


🌿 Le Qi Gong : retrouver son souffle d’enfant

Grâce au Qi Gong, nous réapprenons la respiration abdominale de l’enfance, rétablissant ainsi la mobilité du diaphragme. Son mouvement rythmique agit comme un massage interne, améliorant les fonctions digestives et stimulant la détoxification de l’organisme.

Une respiration profonde permet aussi de désactiver le circuit du stress, régi par le système nerveux sympathique, autrement dit le mode "lutte ou fuite", qui est devenu chronique dans nos vies modernes. Lorsque nous respirons lentement et profondément, nous arrêtons la sécrétion des hormones et neurotransmetteurs du stress.


🔄 Le diaphragme : un moteur de vitalité

Le diaphragme est un muscle puissant, qui fonctionne comme une pompe :

  • Il comprime le foie, la rate et les intestins, stimulant la circulation sanguine abdominale.

  • Il facilite le retour veineux en aidant le foie à drainer le sang vers le thorax.

  • En montant et descendant, il masse les glandes surrénales, favorisant la sécrétion d’endorphines.

Lorsque le diaphragme descend, il remplit la partie inférieure des poumons, la plus volumineuse. Résultat ? Une meilleure oxygénation du sang, une élimination plus efficace du dioxyde de carbone et des toxines, et un cœur soulagé, car il bénéficie de ce soutien pour pomper le sang.

Ce mouvement stimule également le péristaltisme intestinal, améliorant ainsi la digestion et les fonctions d’élimination. De plus, il active les réponses réparatrices et détoxifiantes du corps, en déclenchant la branche parasympathique du système nerveux, responsable des fonctions anaboliques et de la régénération cellulaire.


🍃 Respirer, c’est nourrir son énergie vitale

La respiration profonde et détendue permet d’absorber à chaque inspiration le Chi pur de la nature.

Les poumons sont en lien avec la peau et les voies respiratoires. L’organe sensoriel associé est l’odorat, notre sens le plus primitif, connecté au rhinencéphale et à l’hippocampe, le centre de la mémoire à long terme du cerveau. Contrairement aux autres sens, l’odorat ne passe pas par le thalamus, qui est la porte d’entrée de la conscience et du langage.

C’est pourquoi les odeurs nous ramènent directement à des souvenirs profonds, enfouis dans notre mémoire archaïque.

La respiration profonde et consciente agit ainsi directement sur nos fonctions cognitives, activant la mémoire et apaisant les émotions. Une exhalation longue et profonde calme l’amygdale cérébrale, facilitant un état de sérénité et d’ancrage.

Respirer, c’est bien plus qu’un acte mécanique. C’est une clé essentielle pour harmoniser notre corps, notre esprit et notre énergie vitale 🌬️✨


 
 
 

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